L’hôpital d’Argenteuil est engagé dans la promotion du dépistage des cancers.
L’objectif : détecter, au plus tôt, en l’absence de symptômes, des lésions susceptibles d’être cancéreuses ou d’évoluer vers un cancer de manière à mieux soigner le patient en limitant la lourdeur des traitements et des séquelles éventuelles.
Le dépistage peut être réalisé :
- soit dans le cadre d’un programme organisé par les autorités de santé publique (cancer du sein, cancer colorectal…),
- soit de façon individuelle à l’initiative du professionnel de santé ou du patient (cancer du col de l’utérus, mélanome…).
- Une vigilance accrue est conseillée pour les fumeurs et les consommateurs d’alcool.
- Signes potentiels d’alerte persistant > 10 jours : douleur, aphte, lésion, saignement localisé, ganglion (boule) sous le menton ou au niveau du cou. Consultez votre médecin traitant, stomatologue ou ORL.
Plus un cancer de la bouche est détecté tôt, plus les traitements sont efficaces.
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- Facteurs de risque : tabagisme et partenaires sexuels multiples. Le papillomavirus (HPV) se transmet lors des relations sexuelles, persiste dans 10 % des cas et peut entraîner des anomalies de la muqueuse du col, avec possible évolution vers un cancer 10 à 15 ans après.
- Signes potentiels d’alerte : signes inhabituels, douleurs ou saignements après les rapports sexuels ou entre les règles = non spécifiques d’un cancer du col de l’utérus mais devant amener à consulter.
- Moyens d’agir ?
- vaccination anti-HPV (3 injections nécessaires) de 11 à 14 ans, et en rattrapage jusqu’à l’âge de 19 ans révolus (avant les rapports sexuels) ;
- dépistage par frottis de 25 à 65 ans, même vaccinées (tous les 3 ans, après 2 premiers frottis normaux pratiqués à un an d’intervalle).
La pratique généralisée des frottis, simples et indolores, permet un dépistage précoce des lésions pré-cancéreuses ; s’ils étaient pratiqués régulièrement, le cancer du col de l’utérus deviendrait exceptionnel.
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- Cette tumeur maligne de la muqueuse du côlon ou du rectum évolue souvent dans un premier temps signe avant-coureur et touche particulièrement les 50-74 ans (95 % des cas).
- Moyen d’agir ? Entre 50 et 74 ans, vous êtes invités tous les 2 ans par courrier à consulter votre médecin traitant pour vous faire remettre un test de dépistage. Selon votre histoire personnelle et/ou familiale, votre médecin détermine si ce test de recherche de sang occulte (caché) dans les selles est approprié. Gratuit, il est à réaliser chez soi.
En cas d’antécédents familiaux, une coloscopie vous sera proposée.
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- 2 grands types : les mélanomes et les carcinomes, plus fréquents, qui surviennent généralement après 50 ans sur les zones découvertes du corps (exposition au soleil excessive et chronique).
- Surveillance +++ recommandée pour les peaux claires avec grains de beauté ou antécédents personnels ou familiaux, personnes pratiquant fréquemment une activité de plein air…
- Moyen d’agir ?
- Auto-examiner de la tête aux pieds grains de beauté et taches pigmentées qui apparaissent (prendre des photos si nécessaire pour observer les changements) ;
- Consulter un dermatologue une fois par an pour un examen visuel complet de la peau.
En cas de suspicion forte, la lésion est retirée sous anesthésie locale et analysée pour confirmer ou non le diagnostic de cancer cutané.
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- En France, le cancer de prostate est au 1er rang des cancers chez l’homme, et au 3e rang des causes de décès par cancer.
- Dépisté précocement, c’est un cancer de bon pronostic : survie à 5 ans > à 90%. Mais il faut différencier les cas localisés qui sont curables et ceux non localisés (métastases atteignant les ganglions lymphatiques et les os) dont on peut ralentir l’évolution.
- Le principal facteur de risque est l’âge après 50 ans.
- Dépistage à partir de 50 ans, 45 ans en cas d’antécédents familiaux de cancer de prostate, de l’ethnie et des troubles urinaires : toucher rectal et dosage dans le sang du PSA (antigène spécifique de la prostate)
- Diagnostic confirmé par biopsies prostatiques échoguidées par voie transrectale précédées le plus souvent d’une IRM.
- Traitement en fonction du stade de la maladie et de l’âge du patient : différé (surveillance active) ou immédiat (chirurgie d’exérèse de la prostate, radiothérapie, hormonothérapie et chimiothérapie)
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- Première cause de mortalité chez la femme en France.
- Les femmes de 50 à 74 ans ont le plus de risques de le développer, d’autant plus en cas d’antécédents personnels, familiaux ou de prédispositions génétiques.
- Les signes qui, sans nécessairement être révélateurs d’une tumeur, doivent vous conduire à consulter votre médecin traitant ou gynécologue : nodule, boule, grosseur dans le sein, anomalie du galbe mammaire, rétraction de la peau ou du mamelon, rougeur, œdème ou aspect de peau d’orange, écoulement mammaire, ganglions palpables au niveau des aisselles.
- Comment agir ? Examinez vos seins en les palpant, faites-vous suivre tous les ans par votre médecin traitant ou votre gynécologue, pratiquez une mammographie tous les 2 ans à partir de 50 ans.
Détecté à un stade précoce, le cancer du sein peut non seulement être guéri dans plus de 9 cas sur 10, mais aussi être soigné par des traitements moins lourds, entraînant plus rarement des séquelles.
Le dépistage est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie, sans avance de frais.
→ Dépistage du cancer du sein par tomosynthèse, technique ultra sensible de détection
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